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Tout savoir sur le collagène

1. Qu'est-ce que le collagène ? 

Les collagènes sont les principaux constituants du derme. Ils sont présents dans la peau, mais aussi dans les os, les muscles, les tendons, les ligaments, les vaisseaux sanguins, etc. Représentant environ 30% des protéines de notre corps, ils forment ainsi une armature de protéines organisées en fibres et qui joue un rôle fondamental dans la cohésion et la résistance des tissus. On parle des collagènes car il existe une dizaine de variétés dont 3 essentiellement - collagène I, III et IV - charpentent et soutiennent la peau. Le collagène de type I est le plus abondant dans le corps (90%), et il sert à structurer la peau, les os, tendons et ligaments. Son niveau diminue à partir de 25 ans. Le collagène de type III est présent dans le derme et les parois des vaisseaux sanguins. Le collagène de type IV intervient dans l'adhésion, la migration et la différenciation des cellules. Les fibres de collagène sont très denses et confèrent à la peau sa propriété mécanique. Elles sont responsables de sa texture et atténuent rides et ridules par un phénomène tenseur. Les collagènes jouent ainsi un rôle important dans l’architecture, la consistance et l’évolution du derme et de l’épiderme.  

NABILA

Octobre

2024

2. Quid du collagène avec le vieillissement de la peau ? 

Le vieillissement de la peau provient d’un phénomène purement biologique interne et des facteurs externes à la peau.  

Au fur et à mesure que l’on prend de l’âge, et plus encore après la ménopause, on observe au niveau de l’épiderme un desséchement, une diminution de la production des acides gras et des glandes sudorales, un amincissement du film hydrolipidique, une altération de la communication intercellulaire, du renouvellement des cellules et des échanges métaboliques entre l’épiderme et le derme. 

Au niveau du derme, le vieillissement se traduit par une altération des fibroblastes, une dégradation de la production de collagène et ce d’autant plus vite que la peau est exposée aux radiations solaires ou au tabac. Le collagène existant se décompose aussi plus rapidement. Ainsi la peau est progressivement privée de son matelas de soutien, elle perd en volume, en densité, en élasticité, tonicité et souplesse, s’affaisse et se creuse laissant place à des rides de plus en plus nombreuses. S’il n’est pas possible de mesurer la baisse du niveau de collagène dans notre corps, ces signes extérieurs en sont des conséquences logiques. L’apport en collagène aide alors à avoir une peau repulpée, lisse, souple et préservant mieux l’hydratation. Il permet également une élasticité des tissus et une souplesse des articulations.  


Pour éviter d’accélérer la baisse du niveau de collagène liée à l’âge, il est recommandé d’éviter de : 

  • Fumer

  • S'exposer aux UV (que ce soit au soleil ou en cabine UV)

  • Manger trop de sucres et de glucides raffinés

Les dermatologues et médecins esthétiques proposent à celles et ceux qui refusent ces signes de l’âge « d’effacer » ces rides et ridules en comblant la zone par des corps flottants biodégradables tels que le collagène ou l’acide hyaluronique. A ce jour, leur utilisation ne semble pas poser de problème. Le collagène d’origine animale doit faire l’objet de tests préalables pour éviter toute allergie. Cependant, le comblement à l’acide hyaluronique permet d’obtenir un effet plus important mais avec une dépendance de la tension conduisant à une fréquence de comblement de plus en plus soutenue. 


3. Où trouve-t-on du collagène ?

Le collagène est présent dans certains aliments et compléments alimentaires. Certains actifs cosmétiques présents dans les soins boostent la production de collagène dans notre peau.  


Le collagène est une grosse molécule composée d’un assemblage de petites molécules – les acides aminés. Par conséquent, le corps n’arrive pas à l’assimiler tel quel et dans sa totalité. Pour ce faire, il va le dégrader, c’est-à-dire « casser » l’assemblage pour que ces petites molécules puissent traverser la barrière intestinale. Une fois ces acides aminés ingérés par le corps, ils vont se consolider pour créer une protéine qui sera ou ne sera pas du collagène. Au cas où la nouvelle protéine créée est du collagène, ce qui n'est pas forcément le cas, le corps l’affectera alors à la partie du corps qui est en carence. Il n’est donc pas forcément destiné à une utilisation par la peau. Notre corps pourra par exemple le destiner aux os ou tendons si ces derniers sont en carence.  


Il faut nuancer ainsi les promesses déclarées sur la peau avec la prise de compléments alimentaires. En effet, ce n’est pas parce que l’on avale une gélule d’un complément alimentaire à base de collagène à visée cosmétique que ce collagène profitera à votre peau. C'est un faux raccourci car c'est votre corps qui va le décomposer et déterminer la façon d'utiliser ses composants en fonction de ses besoins.  


Pour faciliter sa digestion et son absorption par l'organisme, il existe une forme de collagène hydrolysée, où la grosse molécule du collagène est déjà décomposée en plus petites molécules appelées peptides de collagène. Si vous souhaitez tester une cure de collagène, optez donc pour la forme hydrolysée, plus performante.


3.1. OÙ TROUVER DU COLLAGÈNE DANS L'ALIMENTATION 

La première source est évidemment notre alimentation. Comme le collagène est une protéine composée principalement d’acides aminés, alors vous le trouverez dans une viande (morceau fibreux de préférence), un œuf, un poisson, un produit laitier, une moelle osseuse, un bon bouillon d’os ou encore un fumet de poissons. Mais il faut savoir qu’il sera d’autant plus absorbé et biodisponible pour notre corps et notre peau que sa consommation sera accompagnée de vitamine A ou C ou encore de minéraux comme le zinc, le cuivre ou le fer. Quelques plantes comme le bambou ou l’ortie aident à la synthèse du collagène. Voici quelques exemples d'aliments contenant ces vitamines et minéraux :  

  • Fraise, orange, brocoli, poivron, pomme de terre... pour la vitamine C.

  • Huîtres, noix, graines, tofu, chocolat noir... pour le cuivre.

  • Viande rouge, volaille, pois chiche, céréales complètes, produits laitiers... pour le zinc.


3.2. LES ACTIFS COSMÉTIQUES DOPANT LA PRODUCTION DE COLLAGÈNE

Les actifs exfoliants ou kératolytiques qui ont pour fonction de stimuler le renouvellement cellulaire vont de fait stimuler sa synthèse. Le rétinol et la vitamine C boostent également la production de collagène dans la peau. Cependant, leur utilisation fréquente sensibilise et irrite la peau. C’est pourquoi des actifs comme le Bakuchiol ou l’Alaria Esculenta - tous deux principes actifs de notre crème riche Perle Sacrée – ou la Centella Asiatica ou encore les peptides, messagers signalant le besoin de production de collagène, offrent une alternative efficace et non irritante. Hautement concentrée en oligopeptides, la Chlorella est un actif phare de notre contour des yeux, Fraîcheur de l’Aube, qui vient doper la synthèse de fibres de collagène tout autour des capillaires, masquant ainsi les cernes. 


3.3. D'OÙ PROVIENT LE COLLAGÈNE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?

Les compléments alimentaires contenant du collagène se présentent sous différentes formes plus ou moins ludiques ou gourmandes comme les gommes, bonbons, boissons, poudre à diluer ou encore gélules.  


Ce collagène peut être d’origine bovine, porcine ou marine. Le collagène bovin ou porcin est extrait de la peau, des os et des tendons et sera mal supporté par les personnes allergiques aux protéines animales. Le collagène marin est extrait de la peau, des arêtes et des écailles de poissons ou encore des carapaces de crevettes. La consommation du collagène marin peut exposer aux métaux lourds qui se concentrent justement dans les écailles de poissons et ne sera pas recommandée aux personnes allergiques aux produits de la mer. 


Bien que très en vogue aujourd’hui et de plus en plus répandu, il est difficile de trouver des études confirmant avec certitude l’efficacité des compléments alimentaires à base de collagène. Certaines études montrent que les peptides de collagène seraient efficaces sur le niveau d’hydratation et l’élasticité de la peau. Il est néanmoins important de prendre du recul sur ces études, certaines étant en réalité financées par des acteurs de l’industrie des compléments alimentaires, et reprises comme arguments de vente. D’autant que, comme expliqué plus haut, même si l'étiquette d’un complément alimentaire au collagène promet d’agir sur une zone, il n’est pas possible de garantir que cela soit le cas. C'est notre corps qui va utiliser le collagène là où il estime en avoir besoin. A priori donc, pas de solution miracle pour l'instant. Ainsi, pour des problématiques articulaires ou cutanées sérieuses, il vaut mieux opter pour des traitements qui ont déjà fait leurs preuves et qu'un médecin pourra vous recommander.


Il reste à noter que cet engouement pour le collagène n’est pas sans conséquences sur la déforestation de la planète. Le rapport de l’ONG Global Witness publié mardi 8 octobre révèle le rétrécissement de la forêt de Gran Chaco au Paraguay – la 2ème plus grande forêt d’Amérique du Sud après l’Amazonie – pour cause d’élevage de bovins à destination notamment de la production de collagène. Cela n’est pas sans conséquence non plus pour les populations indigènes qui habitent cette forêt. Notre conseil : privilégier les soins à base d’actifs qui vont booster la production de collagène, ou sélectionner des compléments alimentaires à base de collagène qui respectent la Loi Europe Déforestation. Cette loi devrait entrer en vigueur courant 2025 et interdit la mise sur le marché européen ou l’export à partir du marché européen de produits issus de déforestation ou dégradation forestière, qui peuvent entraîner la privation des populations locales de leurs terres.