NOTRE PEAU, UN ORGANE QUI A SU S’ADAPTER
Organe protecteur, soumis directement aux intempéries extérieures tels les UV, la pollution, la chaleur, etc. pour ne citer qu’eux, la peau n’a d’autres choix que de s’adapter. Qu’importe les circonstances, elle a su créer ses propres conditions de survie et moyens d’autodéfense pour combattre les agressions dont elle est victime au quotidien. Un dur labeur qu’elle prend très au sérieux et qu’elle affronte par la mise en place d’un processus d’adaptation permanent et continu. Mais comment s’y prend-elle au juste ne serait-ce que pour combattre UV et chaleur ?
NABILA
Juillet 2019
1. UN NUANCIER DE COULEURS POUR S’ADAPTER AUX UV
L’exposition de la peau au soleil offre bien évidemment toutes sortes de bienfaits, comme la production de vitamine D, nécessaire au bien-être moral et physique, mais aussi à la fertilité ! Pour autant, les rayons UV s’avèrent aussi très dangereux et endommagent directement l’ADN ainsi que d’autres molécules essentielles pour la régulation et la formation de ce dernier. Nous avons beau les apprécier pour toutes sortes de bienfaits qu’importe nos localisations propres à l’échelle du monde et nos couleurs de peaux, une protection solaire adaptée n’en demeure pas moins indispensable pour chouchouter notre capital soleil et retarder le plus possible, le vieillissement cutané.
Il convient donc de se protéger au quotidien des rayons diversement nocifs du soleil, soit les UVA et les UVB. Les premiers pénètrent plus rapidement que les seconds. Ils atteignent le derme et altèrent le collagène et l’élastine, responsables de la bonne élasticité de la peau. Avec eux, dites bonjour au vieillissement prématuré. À l’inverse, les UVB ne pénètrent que dans l’épiderme, permettant la démultiplication des kératinocytes - les principales cellules de notre épiderme - et par ce biais, l’épaississement de la couche cornée. Mais ce n’est pas tout, puisqu’ils en profitent également pour stimuler la production de mélanine sous forme de petits grumeaux. C’est de par cette exposition aux UVB que la peau est alors protégée des rayonnements solaires.
Et quand il s’agit de comprendre la couleur de la peau, c’est à ces mélanines localisées dans l’épiderme et évoquées ci-dessus, que l’on s’intéresse. Mais là encore, leur couleur varie en fonction de leur type, du brun au noir pour les eumélanines et du rouge au jaune pour les phaeomélanines. Cette proportion est unique et propre à chacun alors que la quantité de mélanocytes est sensiblement identique pour tous. Dans un tout autre registre, si vous souhaitez comprendre d’où provient le caractère rosé de votre peau claire, vous trouverez réponse dans l’hémoglobine des globules rouges du sang.
La présence des couleurs de peaux et leur répartition à la surface de la terre n’ont rien d’un hasard ! Ce dégradé de teintes et de carnations bien distinct, allant de l’équateur aux pôles, révèle la capacité d’adaptation de notre peau à son environnement. Une infinité de couleurs qui forment un nuancier continu. Que dire alors, de nos jours, où bon nombre de gens résident loin de l’endroit où vivaient leurs ancêtres, tout comme certaines personnes à la peau mate qui vivent dans des endroits peu ensoleillés sous des latitudes très au Nord. À terme, ces dernières peuvent être sujettes à des carences en vitamine D, produites par l’exposition au soleil. Mais il en est de même pour les individus à la peau claire séjournant au quotidien dans des lieux à l’ensoleillement fort. Peu adaptées et moins protégées à ce type d’agressions, elles peuvent beaucoup plus facilement développer des cancers de la peau.
Cependant, quel que soit votre type de peau, plus vous la protégerez à l’aide de protections solaires et autres soins et plus vous pourrez profiter plus longuement d’une belle peau. Lisez notre article « Tips pour une belle peau tout l’été » au sujet des filtres solaires qui vous donnera toutes les billes pour faire le bon choix en matière d’écrans solaires.
2. LA THERMORÉGULATION POUR S’ADAPTER À LA CHALEUR
Contre les excès de chaleur, la peau a su aussi déployer tous les moyens nécessaires pour se protéger. En continu et par tous temps, elle abaisse la température interne du corps par élimination d’eau pour équilibrer le travail cellulaire qui lui, produit de la chaleur. Ainsi, deux modes d’action se font écho : la perspiration et la transpiration. Pour le premier, on parle d’élimination d’eau permanente qui a d’ailleurs lieu sans aucune activité sportive. Il s’agit d’une évaporation lente et totalement insensible, quelles que soient les conditions extérieures, qui a une incidence sur la déshydratation de la peau. Au quotidien, on l’évalue à près d’un demi-litre sans oublier la perte d’eau par le biais de l’évaporation pulmonaire qui fait grimper ce chiffre. À l’inverse, la transpiration intervient en réponse à une exposition à la chaleur, un effort physique ou même une émotion. Dans ce registre, la perte d’eau provient de l’activité des glandes sudorales couplée à une vasodilatation de surface. La peau peut éliminer par leur canal jusqu’à un litre d’eau par jour. Petite parenthèse, dans le cas d’une émotion la transpiration est en revanche «froide» puisqu’elle n’est pas associée à une vasodilatation.
Et s’il y a bien une activité qui décuple ce phénomène, c’est le sport qui permet de ravitailler nos cellules en nutriments et vitamines. Lors d’un effort, l’irrigation sanguine est stimulée dopant ainsi aussi bien la microcirculation sanguine que lymphatique où se cachent tous les excès de toxines. Mieux irriguée, la peau peut alors profiter d’une meilleure nutrition et oxygénation de ses tissus. Elle va alors mieux fonctionner, cicatriser, mais également se régénérer. Et ce n’est qu’une fois correctement ravitaillée que les fibroblastes, cellules responsables de la fabrication des fibres, vont augmenter leur production et avec elle, la qualité du collagène et de l’élastine rendant notre peau plus jolie, plus pulpeuse, plus ferme et plus tonique.
La sueur consécutive à l’activité sportive s’évacue par les pores qui automatiquement se dilatent pour faciliter le refroidissement du corps. Une bonne douche est bien évidemment indispensable afin de retirer les traces de transpiration et les toxines désormais bloquées à la surface de la peau, mais pas suffisante. Afin d’éliminer définitivement toutes les impuretés du visage, un bon exfoliant doux et/ou un bon masque possédant des vertus purifiantes est fortement conseillé pour assurer une meilleure évacuation des toxines déposées par la sudation sur votre peau.
Allez-y, profiter de l’été pour faire du sport et doper le renouvellement cellulaire, mais sous la haute surveillance d’un bon écran solaire !